DĂ©couvrez le futur des application de rencontres ! Plongez dans l'univers des applications amoureuses, entre iA, technologie et psychologie. đ #Rencontres2023
DâaprĂšs une Ă©tude de 2014 pour eharmony, dâici 2040, 70% des couples se seront rencontrĂ©s en ligne, par le biais dâune application de rencontre ou dâun rĂ©seau social. Romain Bertrand, directeur markĂ©ting de eharmony, en est convaincu, « dans les dĂ©cennies Ă venir, dit-il, les rencontres en ligne seront non seulement un moyen efficace de rencontrer un partenaire, mais aussi, et de loin, le moyen le plus courant pour les couples de se rencontrer et de communiquer dans un premier temps ».
De fait, les rencontres en ligne sonnent de plus en plus comme une Ă©vidence, particuliĂšrement pour les jeunes gĂ©nĂ©rations. En 2019 aux Ătats-Unis par exemple, pas moins de 48 % de la tranche dâĂąge 18-29 ans dĂ©clarait utiliser une application de rencontre.
Lâavenir des applications de rencontre semble donc radieux.
En 2020 pourtant, une Ă©tude YouGov menĂ©e pour lâapplication de rencontre Once rĂ©vĂ©lait que lâusage grandissant des applications de rencontre allait, paradoxalement, de pair avec une insatisfaction massive Ă lâĂ©gard de ces applications. Selon cette Ă©tude, pas moins de 83% des utilisateurs europĂ©ens dâapplications de rencontre en sont insatisfaits.
Lâavenir des applications de rencontre dĂ©pendra donc aussi de la capacitĂ© de leurs concepteurs et des entreprises qui les dĂ©veloppent, Ă rĂ©pondre aux prĂ©occupations des utilisateurs, ainsi quâĂ sâadapter Ă lâĂ©volution des tendances en matiĂšres de rencontre.
Unio sâintĂ©resse pour vous aux principales pistes dâavenir pour les applications de rencontre, telles que les envisagent les entreprises qui les conçoivent.
Tout est dans lâalgorithme.
Lâintelligence artificielle a toujours nourri les espoirs â ou sont-ce de purs fantasmes ? â transhumanistes. Dawoon Kang, PDG de Coffee Meets Bagel par exemple, est persuadĂ© que les algorithmes de matchmaking, lâapprentissage automatique et plus gĂ©nĂ©ralement lâintelligence artificielle, permettront aux utilisateurs de rencontrer des partenaires potentiels qui leur correspondent mieux. Selon lui, « les gens ne savent souvent pas ce quâils veulent. Ils ne sont pas sĂ»rs de ce quâils attentent exactement de leurs nouvelles connaissances et sâils sont prĂȘts pour une relation sĂ©rieuse ». Lâavenir des applications de rencontre rĂ©siderait alors dans le fait de faire gagner du temps Ă leurs utilisateurs, notamment en leur Ă©vitant des expĂ©riences amoureuses douloureuses. Comment ? En dĂ©lĂ©guant Ă des algorithmes de matchmaking toujours plus sophistiquĂ©s la recherche dâun partenaire idĂ©al. LâidĂ©e est dâappliquer le principe de personnalisation automatisĂ©e de contenus Ă la rencontre amoureuse. Moyennant lâaccĂšs consenti des algorithmes Ă nos donnĂ©es personnelles, lâanalyse de notre activitĂ© numĂ©rique (contenus consultĂ©s, photothĂšque, publications sur les rĂ©seaux sociaux, textos, permettant dâanalyser nos passions, nos maniĂšres de nous exprimer etc.) nous permettrait de rencontrer plus facilement, plus immĂ©diatement, des partenaires qui nous « correspondent ».
Tout est dans la salive.
Ou plus exactement : « tout est dans les gĂȘnes ». Câest le pari de Pheramor, DNA Romance, Instant Chemistry par exemple, des applications de rencontre qui proposent dâappareiller des partenaires en fonctions de leurs gĂȘnes. LâidĂ©e est que des similitudes et des diffĂ©rences dans le profil gĂ©nĂ©tique pourraient ĂȘtre utilisĂ©es pour prĂ©dire la compatibilitĂ© des personnes en termes de dâattraction physique ou de personnalitĂ© (https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2007/01/04/partenaires-code-genetique-different-couples-plus-heureux).
La startup Digid8, dirigée par le généticien George Church, travaille par exemple sur un projet controversé : faire matcher des partenaires en fonction de leur profil génétique pour éviter la reproduction de maladies génétiques (https://www.prnewswire.com/news-releases/digid8-and-smore-two-start-ups-with-harvard-roots-form-a-strategic-partnership-to-infuse-science-into-relationship-apps-301064674.html).
Tout est dans la réalité virtuelle⊠ou augmentée.
Dawoon Kang, toujours le mĂȘme adorateur de cafĂ© et de bagels, est convaincu que lâavenir des applications de rencontre rĂ©side dans la possibilitĂ© offerte par le casque RV (rĂ©alitĂ© virtuelle) de rencontrer notre match dans des univers virtuels. Mais Jean Meyer, co-fondateur de Once, lui, pense que non. Ce nâest pas dans la RV, dit-il, mais dans la RA (rĂ©alitĂ© augmentĂ©e) que rĂ©side lâavenir des applications de rencontre. Pourquoi, en effet, ne pas tous porter des lunettes qui scannent les personnes que nous croisons dans la rue et affichent au-dessus de nos tĂȘtes nos taux de compatibilitĂ© amoureuse et gĂ©nĂ©tique ?
En attendant de vivre dans le MĂ©tavers et de voir le monde comme NĂ©o sous la forme de valeurs numĂ©riques qui se mĂ©langent, on peut au moins retenir une chose : que le talent des investisseurs dans les applications de rencontre est de dire que chaque fois quâune nouvelle technologie apparait, câest lâavenir.
Conclusion : lâavenir, câest Unio.
Pourtant, lâavenir nâest pas quâune question de technologie. Remarquons que toutes ces « perspectives dâavenir » proposĂ©es par les entreprises qui conçoivent les applications de rencontre, sâarticulent systĂ©matiquement autour dâ« avancĂ©es technologiques ».
Mais aucune de ces perspectives ne dit quoi que ce soit sur les « avancées éthiques » de ces applications, mises au service de leurs utilisateurs.
Comme nous le disons dans notre Manifeste, chez Unio, notre conviction, câest que, par-delĂ la fascination naĂŻve pour les tech, la question du futur des applications de rencontre est insĂ©parable dâune rĂ©flexion sur lâavenir de leurs utilisateurs et sur lâavenir de la relation Ă lâaltĂ©ritĂ©. Le futur des applications de rencontre ne rĂ©side pas seulement dans la technologie, mais dans une rĂ©flexion Ă©thique et psychologique sur lâavenir des relations humaines Ă lâĂšre des applications de rencontre.
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